ABUS DANGEREUX Juin 2009
 

L'électroménager façon guerre froide ! Mais plutôt que le Soviet Twist mis en exergue par le groupe, on parlera ici de post-punk viscéral. Comme du Wire chanté par Coeur de Boeuf, le vaillant Captain.Le nouvel album des Elektrolux est enfin sorti. All Sham ! est son nom. Un vinyle comme on les aime au bon soin de Jojo Records.Fulgurant et beau à regarder. A Marseille, il se passe toujours quelque chose.

(AF)

 
MAXIMUM ROCK N' ROLL July 2009
 

This has got an old-school feel to it.It reminds me of a time when there was a very blurry line that separated new wave and punk. The blurry part, at least for me, was the "artsy" factor. The more artsy you were, the more new wave or industrial you were. (Yes, I realize that most everybody will take issue with this.) At any rate, this has got a sort of industrial, artsy, new wave feelto it, without at all giving upits punkness.Don't get me wrong - I like the hardcore and power-pop and all that, but I also like to hear a record once in a while that doesn't sound like everythig else out there. This record satisfies that need for me right now. Good shit.

(KK)

 
DIG IT ! n°46

Le second album d'Elektrolux (AllSham ! sur Jojo records) est composé de onze titres corrosifs gangrénés par Wire, les Jam, James Chance et toute la descendance qui passe de Nomeansno à Kepone via le Blues Explosion. L'écart n'est pas si grand qu'il n'y paraît. Cette belle brochette de salopards a visiblement touché en plein coeur le power trio marseillais qui a des intentions franchement garage, même si l'excellente production de Nicolas Dick les masque un peu.On pense aux Montpelliérains de Servo; les deux groupes ont beaucoup en commun. C'est dans le traitement du son que les différences se font jour avec une approche plus "américaine", plus blues pour Elektrolux. Avant de fermer le ban, précisons que ce disque ne se couche pas le premier soir, il lui faut du temps pour se dessaper et livrer ses charmes.

François Foulhoux

CONCERTANDCO

Sortie du second album d'Elektrolux chez Jojo records et All Sham, vinyl, 300 exemplaires ! Ca au moins, ça a le mérite d'être clair : le foudroyant trio Elektrolux n'a pas la vulgarité de prétendre gagner sa vie avec sa musique, juste sous le vague prétexte qu'ils seraient l'un des meilleurs gangs de rock lo-fi en activité ! Et d'ailleurs l'un des plus chroniqués sur ce site (avec ou sans "k" comme dans les aspirateurs - j'ai du en remettre partout : 34 chroniques depuis 2002, dont certaines de l'auteur de ces lignes !). Quant à ceux qui se demanderaient pourquoi diable on chronique un disque aussi confidentiel : pensez-vous vraiment que sans les éructations rageuses et drôles de Lester Bangs contre les malheureux Count Five, on pourrait encore pu acheter leur (pas si mal) Psychotic Reactions chez Lollipop ? Que les Hatepinks auraient fait la carrière internationale qu'on leur connaît, sans s'être fait traiter continuellement de crétins toxicomanes sortant d'un mariage trop arrosé sur le présent site ?! Que les 34 démos d'inconnus - même pas tous illustres - chroniquées sur Concertandco à ce jour, ont toutes abouti à un vrai disque ensuite ?
Bref, ne soyez pas vulgaires, par pitié - on ne fait évidemment tout ceci que pour la gloire. Le foudroyant trio Elektrolux, disions-nous, remet le couvert sur 2 faces ornées comme à l'accoutumée d'une belle étoile, d'un marteau et d'une faucille : le groupe se définit comme jouant du "soviet twist" - une micro-secte de punks sexy et mystérieux qu'ils ont co-fondé avec les regrettés Neurotic Swingers. Dès l'entrée on est assailli par Hamburger Boys, punk-rock à fond les ballons, avec voix de fille : mais oui, c'est Mlle Isa j'ai-peur-des-souris-sur-scène Lo, qui leur prète main-forte avec son timbre inimitable, admirable en duo avec la croix sépulcrale de Cédric.
Et sinon, à quoi ça ressemble ? Avec une voix, une batterie et une basse aussi hargneuses, on est bien obligés de citer encore une fois Jon Spencer, The Cramps, Iggy & the Stooges ou du early Nick Cave, plus près de nous les Cowboys from Outerspace... Comme on l'a déjà écrit, quand ils ne sont pas en forme, ils ne font "que" du très bon garage-punk, et quand parfois ils sont saisis de folie, et ils pondent des bombes atomiques. S'il fallait choisir un de ces titres ici, on dirait bien la formidable Fell the Nerves qui sonne très, quelle surprise, Lo-like ! Ou alors, Insect Boy où l'on croirait entendre Mike Patton en personne. Ou bien Inflatable life où le duo joue un peu comme des Tennesse Two sous acide (oui, ceux du Johnny Cash des débuts !).
Ou encore, la conclusive Sunburts, à nouveau avec Isa, dont l'effet sur un public d'amateurs légèrement éméchés devrait être assez dévastateur et jouissif. Bien entendu, tout ceci pourrait être encore plus explosif en kidnappant Isa pour la prochaine tournée et en reprenant, comme déjà suggéré par ailleurs, un nom encore plus cool, laconique et poseur, du genre Isabelle-O & The Electro Luxes. Enfin c'est à eux de voir.
(2009)

Signature : Philippe
 

MASSILIA'S BURNING

Les Elektrolux ont tirés leur album à 300 exemplaires, soit un par membres du Parti Communiste. Malheureusement pour l'intelligentzia rouge, leur méfait sonore de gauchiste est tombé entre des mains malveillantes : les nôtres. Ces hommes, sous prétexte de musique, corrompent notre belle jeunesse avec leur rock'n'roll à forte connotation sexuelle qui incite nos beaux gavroches à mettre des pantalons moulants et frotter frénétiquement leurs corps contre ceux des jeunes filles en fleur. Ils invitent des objets du démon (une femme !!!) à susurrer des complaintes sataniques aux oreilles pures et bleus d’adolescents influençables. Sexe, communisme, rock'n'roll et cheveux longs, est-ce vraiment les valeurs que l'on veut transmettre à notre jeunesse ? Je vous prends à témoin : Feel the nerves ?, Insect boy, Trunk girl, Sexy fridge, Hamburger boys,...Ces titres ! Ces rythmes obsessionnels ! Cette voix caverneuse et obsédante, assurément l'oeuvre d'un démon perverti visant à délaver le cerveau de notre douce France. « Play loud », ils nous donnent des ordres, mais une fois lancer l'objet maléfique, vos jambes s'entrechoquent, votre âme s'embrume, Mariette guinche dans la cuisine, raah, impossible, succombez, touchez la tentation, courez voler ce disque à un communiste, il ne le mérite pas !

 

Zhou
(Février 2009)