ROCK HARDI N°44 On a bien failli
le rater celui-là. Perdu entre Marseille et Clermont-Ferrand, le
vinyle d’Elektrolux ! On l’a finalement reçu et c’est
heureux car il eut été fort dommageable de passer à
côté d’une pièce de cette qualité. Bon,
v’là que je me met à causer comme un critique de «
Musique Classique Magazine ». C’est dire mon émotion.
Déjà, leur précédent album était un
mixer post punk remuant est assez original mais avec ce « Robert
Mitchum », les marseillais s’ouvrent à d’autres
horizons et nous font voir du pays. Le premier morceau est énergique
et nerveux comme un vieux Backsliders. Il a pour titre « Nova Express
». Est-ce un clin d’œil au label de Lucas Trouble ? Je
pencherai plutôt pour une invitation à embarquer vite fait
dans le rapide Elektrolux… Dépaysement assuré : des
déserts californiens de la country punk (« Mighty Mighty
Man » et « Nowhere » invitent les fantômes du
Gun Club période « Miami »), aux bas-fonds new yorkais
de la no wave (« 40 watt bulb » et « Stare » sur
lesquels on peut entendre de la clarinette !) en passant par les mystères
du sud de la France (« Omar killed me » ! Une ballade trouble
comme un film noir)... Et tout au long du parcours, cette voix rauque
et grave, comme un Tom Waits malade ou un Nick Cave halluciné.
Sans s’écarter de son post punk agité, Elektrolux
a élargi son champ d’action musical et réussi un disque
quasi parfait. Prix d’excellence également pour la pochette,
l’un des plus belles, simples et cohérentes parues ces dernières
années. (FR) Rock Hardi n°44 |
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OX-FANZINE n°105 janvier 2013 Hier heißt es aufhorchen, denn bei „Robert Mitchum“ handelt es sich um das dritte Album eines Trios aus Frankreich, welches in einer Miniauflage von 300 Stück auf den Markt kommt. Eine exzellente Mischung aus dezent wirkendem Rock’n’Roll, Punk, Noise und Spagettiwestern. CLAW BOYS CLAW treffen auf SCRATCH ACID und WALL OF VOODOO. Das Ergebnis hat es in sich, denn die elf Songs kommen krachiger als GUN CLUB und rockender als WOVENHAND rüber und ähnlich düster wie CRIME & THE CITY SOLUTION und Nick Cave zu seinen dunkeln Zeiten. Leider mit einer kurzen Spielzeit, aber dafür gibt es hier keine Füller. Kay Werner © by Ox-Fanzine / Ausgabe #105 (Dezember 2012/Januar 2013 |
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VOIX
DE GARAGE GRENOBLE (Webzine) Bertrand Tappaz http://voixdegaragegrenoble.blogspot.fr/ |
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NEXTCLUES (webzine 19/02/2013)
Aux U.S., dans les années 80, il y en avait tout un troupeau de groupes comme ça. Des bouseux qui portaient le Stetson, qui croyaient vivre 100 ans en arrière, qui voyaient le Far West comme les racines du vrai Rock et qui s'appelaient The Beat Famers, Jason & The Scorchers, Rank & File, The Corvairs*, Lone Justice, The Blasters, Blood On The Saddle, The Primevals, The Long Ryders… Je crois qu'on pourrait même rajouter Wall Of Voodoo à cette longue liste, même si eux étaient de véritables outlaws, exerçant dans un sous-sous-genre (le cow-punk-new-wavisé ?) dont ils étaient les seuls représentants. Dans l'autre hémisphère, il y en avait aussi, des vachers du rock qui avaient la dégaine facile : The Johnnys, Hoodoo Gurus, Reptiles At Dawn, et tant qu'à y être autant rajouter Beasts Of Bourbon. Avec
Elektrolux, il est difficile de parler d'authenticité, puisque
ces garçons, dans les Bouches-du-Rhône (tu l'as vu le 13
?), n'ont certainement pas côtoyé beaucoup de vaches, mais
autant dire tout de suite qu'ils ont tout compris au fonctionnement de
la chose : grosse voix, bien virile, influencée par le rockab'
et Buffalo Bill, rythmiques rodéo, guitares lasso, basse Winchester
et orgue Hammond qui fait pousser de gros rots, accoudé au comptoir
d'un saloon malfamé (perché tout en haut de la Plaine (une
place de Marseille qui ressemble largement plus à une butte qu'à
une prairie)). Cet album, Robert Mitchum, est fantastiquement bien senti,
et je crois qu'à l'exception d'un morceau que j'ai trouvé
ridicule (une sorte de funk pas franc répondant au nom de Capitalist
Ghost), j'ai adoré tous les titres. Au lieu de ne miser que sur
la carte cowpunk, Elektrolux prend parfois des trajectoires plus urbaines,
ou alors éclabousse le tout de surf puis s'enfonce carrément
dans le swamp pour des morceaux plus lents, qui ne sont pas sans rappeler
Crime + The City Solution. |
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LA CAPITALE MONDIALE DU ROCK N'ROLL (Webzine Toulouse) Je n’aime pas chroniquer les disques. Pour moi, le rock n’roll est quelque chose qui se vit dans l’instant et rien ne vaut la scène, c’est pourquoi je me régale en narrant chaque péripétie de concerts. Je comprends néanmoins que pour un groupe, il est important d’exister aussi sur vinyle, non pas pour de vulgaires raisons commerciales, mais parce qu’un disque pose un groupe, ça lui donne une existence, une légitimité et peut-être –qui sait- l’occasion de laisser une trace pour la postérité. Aussi, c’est avec beaucoup de prudence que je me livre à cet exercice, on peut rater un concert, c’est plus gênant de rater un disque, compte tenu du travail que ça représente et de la part d’investissement personnel que chacun y met. Ouf ! Je n’aurai pas à franchir cet écueil ni à travestir la vérité avec l’album du groupe marseillais Elektrolux « Robert Mitchum ». Déjà, rien qu’à la pochette, on sait qu’on n’aura pas à faire à un brouillon d’album enregistré dans la cuisine du batteur et que la production risque d’être correcte. Je ne sais rien de ce groupe, je n’ai rien voulu lire qui pourrait m’influencer, je dois me fier à mes deux oreilles et faire confiance à mon (bon) goût. Dès le premier morceau, le groove râpeux guitare-basse-batterie nous pousse vers les paysages ravagés des zones industrielles du nord de l’Angleterre et des Etats Unis, ce qui augure d’un blues-rock Stooge-MC5 de bon aloi. Mais voilà, qu’avec « Mighty mighty man », le groupe se tourne vers le sud du Mississipi, un peu comme si les Blues Brother devaient chanter « Rawhide » devant des Rednecks, je crois même entendre le bruit des canettes qui se brisent sur le rideau de fer. Ce n’était qu’un début, histoire de poser quelques influences, car dès le troisième morceau « Capitalist Ghost », on entre dans un univers dark, inquiétant, industriel et baroque qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin. Joy Division, Frustration…les cordes de basse frappées au médiator, les accords graves de guitare, la batterie martelée par un percussionniste sorti des Tambours du Bronx, un fond d’orgue, mettent en valeur de ce qui va être le fil rouge de ce disque, la voix de Cédric, chanteur rugueux dans le style Tom Waits, James Legs ou Arthur H (là, je m’excuse…) avant qu’ils n’arrêtent le Bourbon et la cigarette. A partir de ce moment, Elektrolux alterne des morceaux au tempo lent, inquiétants, angoissants, lourds de menace, portés par une voix qui déclame plus qu’elle ne chante, dans un style expressionniste qui immanquablement me fait penser à une version plus hard du groupe toulousain Abberline, et des morceaux noisy, du pur rock indus qui flirte par moment avec du rock hardcore, un style qui ne déplairait pas aux métalleux de THS ou de Toulouse Crust. Quand débute la face 2, on n’est pas surpris de réaliser qu’Elektrolux est composé de très bons musiciens, puisqu’avec « Drummer’s sideburns », on entre dans un domaine musical plus sophistiqué que ne rendent possible que des années de pratique et d’expérience. Je n’aime pas trop le morceau suivant, trop blues lent style « cinq heures du mat’ sur la piste de dance », mais comment ne pas penser à cet autre chanteur à organe qu’est Mitch Ryder. « Stare » est carrément baroque avec sa curieuse rythmique chaotique et ses ambiances « Opéra de Quat ’sous », le chant de Cédric enfonçant le clou pour que ce morceau donne l’impression d’avoir été enregistré à Berlin. En fait, je m’en rendrai compte plus tard, on est entré dans une suite de quatre morceaux qui s’enchainent les uns aux autres et donnent à ce disque sa touche Goth. Elektrolux a posé le débat et nous fait pénétrer dans son univers inquiétant, halluciné, morbide par instant, auquel il n’y a qu’une réponse binaire : on aime ou on n’aime pas. La longue plainte morrisonnienne d’ « Omar killed me » amenée sur un tapis d’accords de guitares achève cette série et me laisse épuisé et sans voix. Un petit dernier pour se réveiller et pour la route, « Slippin’ beauty » clôt le disque comme on l’a commencé par un rock enlevé et ravageur, un morceau de rockab interprété à la kalash comme il se doit, après tout on est à Marseille. |
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ABUS DANGEREUX N°125 Le nouvel album d'Elektrolux est celui de la dissidence ! Les Soviet-Twisters passent à l'Ouest. Avec Robert Mitchum, une nouvelle fois comme caution morale.Le Moonshiner de Thunder Road, tout particulièrement. Décideément, le Mitch post-mortem ne compte plus ses amis ! Et le trio marseillais profite de l'occasion pour élargir sensiblement la portée de ses flêches. Alors, s'il reste des traces encore patentes de ce post-punk agité qui faisait le gros de leur précédent ouvrage, avec ses onze nouveaux titres. Elektrolux s'enfonce d'avantage en territoire marécageux, privilégiant souvent l'ambiance à la dégelée électrique qui nous semblait pourtant promise dès les premières secondes du trépident Nova Express croisement hypra tendu entre les Dogs de 77 et les Thugs de toujours.Mais Elektrolux, c'est aussi une voix, organe concassé de matou enroué se promenant du côté de Tom Waits ou chez Lucas Trouble, sans les gorgones et les oripeaux gothiques. Il en résulte un des plus beaux disques du moment, virée fiévreuse te hagarde au coeur d'un country-punk aussi flamboyant que novateur. Chapeaux bas ! (AF)
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Kick Out The Jams Blogspot (Spain) Este disco llega por sorpresa, sin información y con una dirección escrita con una vieja maquina de escribir. Una portada que al mirarla durante un rato empieza a inquietarte y con esa inquietud pongo la aguja sobre el vinilo dejándolo girar, de repente una amalgama de sonidos inunda el habitáculo mientras ,como si de publicidad abrasiva se tratase, flases de nombres van encendiéndose y apagándose en mi cerebro, las neuronas intercomunicándose a toda velocidad ponen en imaginarias letras luminosas titulares como Gun Club, Voodo Rhythm, Girl Trouble, Link Wray, Johnny Cash, Lux Interior y Posion Ivy, Burlesque, Blues Explosion, Fixed Up, City Kids, electricidad y clasicismo proyectados al mundo desde Marsella (Francia) y que perfectamente podría contar edición para el sello del Beat Man. Las guitarras muestran la herencia de Kid Congo en “Mighty mighty man” o como están cargadas de electricidad en ese “Capitalist Ghost” de cuadriculado ritmo, además de resudar alcohol en cada nota de ”Robert Mitchum” o agarrarse a unas raíces que lo que hacen es dar personalidad propia a la banda cuando literalmente te escupen “Sleppin’ Beauty”. Desde luego después de escuchar el disco en varias ocasiones, esa inquietud del principio, lejos de disiparse se agranda y no deja pasar este disco desapercibido. (Oscarkotj-2012) |
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ROCTOBER REVIEWS (Blogspot Chicago) This
psychobilly boogie ghost rock is so good I will go Mr. Mitchum one better
and get “E-L-E-K-T-R-O-L-U-X” tattooed across my right hand
knuckles, and “R-U-L-E-S!” tattooed across my left. (I have
a few extra fingers, ten on my right, six on my left, necessitating the
exclamation mark).
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DIG IT! N°56 Elektrolux a intitulé son dernier album "Robert Mitchum" (Soviet Twist Rds). De là à tirer des conclusions hâtives sur un rock schizophréniques balancé entre le mal et le bien, le yin et le yang, love and hate, il y a un pas que je ne franchirai pas n'étant pas conventionné pour prescrire des ordonnances par téléphone.Sans parler de cyclothymie, les Marseillais ont des sautes d'humeur qui donnent à leur rock un relief de grand huit. Commençons par "Nova Express" pour faire dans le littéraire,c'est du pur Fixed Up avec une voix calquée sur celle de François Lebas. Puis rapprochement géographique avec les voisins de palier Cowboys From Outerspace.Pour un power trio, Elektrolux a le culot d'étoffer un style swamp-rock qui ne se contente pas d'être un dérivé crampsien. Mais pourquoi auraient-ils intitulé "Lobsters" ainsi si ce n'est pour nous renvoyer au "Rock Lobster" des B52's? Notez que le périmètre se cantonne globalement au district de New York. D'autant que la tonalité générale de l'album est à équidistance de Heavy Trash et du Blues Explosion avec son gimmick soviétique.Elektrolux ne se contente pas de distraire le chaland, il se permet quelques saillis comme "Capitalist Ghost" ou "Omar killed me". Elektrolux emporte le prix Blues Explosion de l'année pour un album hyper excitant. Patrick Foulhoux |
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A
l'arrière de ce vinyle, la reproduction d'un panneau : "Go
slow and see our Town, Go fast and see our Jail". Typiquement le
genre de slogan pince-sans-rire qu'on ne peut trouver qu'à l'entrée
d'un bled bien paumé du Far West... Tout comme, repéré
à l'entrée d'un ranch californien, notre préféré
: "Trespassers will be shot, Survivors will be shot again" !
C'est qu'Elektrolux et nous, on a un point commun, et sans doute avec
pas mal de rockers : on rêve toujours d'Amérique... Car sous
le couvert de son historique Soviet Twist - un concept un brin fumeux
et jamais élucidé, le trio le plus excitant du rock garage
phocéen bande en fait dur, très dur, pour le Nouveau Monde.
D'ailleurs leur communiste au couteau entre les dents porte un Stetson...
Et puis il n'y a qu'à voir ce somptueux objet, à la pochette
vintage et très John Steinbeck, ou son titre Robert Mitchum, patronyme
ô combien chargé d'imaginaire western... et de déviance
à la fois. Tout semble hurler une envie de se propulser dans un
film de John Ford... Octobre 2012 Philippe Boeglin |
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Nous espérions tellement du trio phocéen après un premier album spectaculaire (Jojo Records, 2008), qu’on fût fort marri de le voir s’évaporer dans la nature. Quatre ans plus tard, Elektrolux revient mine de rien avec Robert Mitchum sous le bras. Quatre ans mis à profit pour consolider les fondations, bétonner les murs porteurs et recrépir la façade. Leur “Soviet twist” peut se traduire par rouleau-compresseur en français. Intituler un album Robert Mitchum, faut pas se moucher du coude. Ça part sur un “Nova Express” (ben tiens) outrageusement Fixed Up dans le son et dans la voix (François Lebas, reste dans ce corps). “Mighty Mighty Man” est dans la position du Cowboys From Outerspace chevauchant Johnny Cash à la cravache. Les cordes vocales ont mariné depuis la dernière fois, ça permet de stabiliser le navire par grand vent. Elektrolux fait halte dans tous les ports que compte le rock, sans dévier de cap. Aucun périple dans des mers qui ne soient référencées au cadastre. De là à servir un “Lobsters” à la B-52’s, fallait oser. Intituler un titre “Omar Killed Me” porterait à rire si les vautours ne rôdaient pas au-dessus d’une chanson en équilibre au bord du Grand Canyon. Quand le rock entre au Salon des Arts Ménagers, c’est une victoire de l’homme sur la machine selon le théorème du pitre Agor, shaman cinq étoiles de l’ordre du Saint-Breuvage Kiravi. AA+
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